Tachycardie sinusale inappropriée

Définition :

Il s’agit d’une :

Tachycardie : la fréquence cardiaque est rapide (= tachycardie), en tout cas trop rapide par rapport au niveau d’activité.

Sinusale : le rythme sinusal est le rythme cardiaque normal.

Inappropriée.

L’augmentation de la fréquence cardiaque est quasi continue sur la journée > 100/min, dépassant en moyenne 90/min sur 24 h et volontiers excessive durant les efforts physiques.

On ne retrouve pas de cause évidente susceptible de l’expliquer telle qu’un dérèglement de la thyroïde (hyperthyroïdie), une anémie, une fièvre, certains médicaments.

Pourquoi ?

Actuellement, on ne sait pas très bien les mécanismes de cette tachycardie sinusale inappropriée. On évoque une dérégulation du système neurovégétatif (partie du système nerveux qui contribue à la tonicité des vaisseaux sanguins et régule le niveau du rythme cardiaque en fonction des activités).

On ne retrouve souvent pas de cause. Néanmoins l’expérience de la pandémie à SARS-CoV-2 a montré que des infections virales pourraient parfois en être la cause (assez fréquent en post-Covid). La règle habituelle et la guérison.

Qui ?

Il s’agit d’une affection bénigne, bien que parfois très invalidante.

Elle concerne principalement le sujet jeune et plutôt les femmes.

Symptômes ?

Les patients porteurs d’une tachycardie sinusale inappropriée ressentent principalement des palpitations plus ou moins permanentes, souvent majorées à l’effort. Ils peuvent ressentir également une intolérance à l’effort impression d’être obligé de réduire son activité physique pour éviter les symptômes. Parfois des vertiges sensation de tête vide voire de début de malaise.

Les symptômes sont souvent anxiogènes et parfois très invalidants dans la vie quotidienne.

Diagnostic ?

Le diagnostic est évoqué par l’interrogatoire et la réalisation de l’électrocardiogramme en consultation.

Il est souvent nécessaire de réaliser un holter ECG pour poser le diagnostic de tachycardie sinusale inappropriée. On observe alors une tachycardie relativement permanente en journée et paraissant disproportionnée avec une activité décrite par le patient.

Traitement ?

Il faut avant tout rappeler qu’il s’agit d’une pathologie bénigne bien que parfois très gênante.

Il est essentiel de maintenir un niveau minimal d’activités physiques car la sédentarisation va s’aggraver progressivement les symptômes.

Il faut au contraire essayer d’augmenter le niveau d’activité physique principalement en durée puisque l’intensité de l’effort ne peut souvent pas être augmentée du fait des symptômes.

Des mesures de gestion du stress tels que la méditation, la cohérence cardiaque, la relaxation… peuvent être utilisés.

Il faut souvent du temps mais au fur et à mesure la situation s’améliore souvent au bout de quelques semaines ou quelques mois.

On peut également proposer un traitement par bêtabloquant pour les patients dont les symptômes sont les plus difficiles à gérer.