Conseils diététiques chez le patient insuffisant rénal
Le but de cet article est de donner quelques conseils généraux.
Ces conseils diététiques doivent s’adapter à chaque patient selon ses habitudes alimentaires, les autres pathologies associées (insuffisance cardiaque, diabète, hypertension…), son âge, son poids, l’activité physique, le type de maladie rénale (présence de protéinurie).
1-Normaliser ou réduire les apports en protéines
l faut apporter suffisamment de protéines, sans excès pour limiter la production des déchets et le travail d’épuration des reins. De cette façon, on pourra ralentir la progression de la maladie rénale.
En France, la consommation moyenne de protéines est de 85 g/jour alors que la recommandation est de 45 à 65 g/jour pour un patient qui pèse entre 55 et 80 kg, ce qui correspond à 0,8 g/kilogramme/jour.
Le besoin en protéines est augmenté à 1 g/kg/jour chez la personne âgée.
Attention, une restriction trop sévère peut conduire à une dénutrition et une faiblesse musculaire.
Dans l’alimentation, les protéines se trouvent autant dans les aliments d’origine animale que végétale.
Les viandes, poissons, volaille, œufs, produits laitiers mais aussi les légumes secs sont les aliments les plus riches en protéines. D’autres aliments moins peuvent devenir une source importante des protéines si on les mange en une grosse quantité, (pâtes, riz, pain).
En pratique, on recommande la consommation de 0,6 à 0,8 g de protéines par kilo de poids idéal au maximum à partir du stade IV (débit de filtration glomérulaire < 30 ml/min).
Comment calculer son poids idéal (PI)? A l’aide de l’IMC, on définie le poids idéal. Pour un IMC de 23 à 25 donc PI= 24 x taille m2.
Ex: Pour une personne de 1,74 m le poids idéal est = 24 x 3,027= 72, 6 Kg.
2- Le sel
Élément clef dans la prévention des maladies rénales. Il joue un rôle important dans la régulation de la pression artérielle, la rétention d’eau.
On considère que les aliments non salés (viande, légumes, laitages, féculents…) apportent déjà 2 g grammes de sel. Il vous reste donc 4 g qui peuvent être apportés par du sel ou bien des aliments déjà salés comme
le pain, les biscottes, le fromage, les conserves…
3- Alimentation équilibrée avec un apport énergétique suffisant adapté à vos besoins.
Le surpoids et l’obésité peuvent accélérer l’évolution de l’insuffisance rénale.
Une alimentation équilibrée associée à un exercice physique adapté vont protéger vos reins.
Quel type d’aliments à préférer? à quelle fréquence ?
Pain, de préférence le matin, le bon choix pain complet multi- céréales (sauf si votre néphrologue vous indique de réduire la consommation de potassium ou de phosphore) riches en sucre et en fibres, vont vous aider
à démarrer la journée, vous fournir de l’énergie et limiter les fringales, réguler votre transit.
Les céréales pomme de terre, riz, pâtes, semoule, blé, quinoa, boulgour…
Les fruits et légumes à chaque repas. Une alimentation riche en fruits et légumes va vous aider à combattre l’acidose (baisse du taux des bicarbonates) limite la formation de déchets acides qui sont normalement
éliminés par les reins.
Les matières grasses à chaque repas de 10 à 20 g, préférer les matières grasses riches en oméga 3 huile de colza ou de noix pour assaisonner vos salades et crudités, huile d’olive ou tournesol pour la cuisson de vos
aliments
Aliments sucrés : ils ne sont pas contre-indiqués en cas d’insuffisance rénale chronique sauf en cas de diabète mais avec modération, les aliments très sucrés sont en général riches en matières grasses et en sel
(pâtisseries, gâteaux). Sauf en cas de diabète, le miel, la confiture peuvent être des sources intéressantes d’énergie.