ACTIVITÉ PHYSIQUE (1) : recommandations de l’OMS
Recommandations (commentées) de l'OMS sur l'exercice physique
Cet article a pour but de pointer l'intérêt d'une activité physique pour tous, sujets en bonne santé mais aussi patients porteurs de pathologies chroniques. Ce texte s'appuie assez largement sur les recommandations de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) sur la pratique d'une activité physique pour la santé. Différents passages de ce texte de référence sont cités ; certains d'entre eux sont commentés. Cet article rappelle brièvement :- l'intérêt pour la santé de la pratique d'une activité physique régulière.
- les recommandations données pour la pratique à chaque âge de la vie (avant 18 ans, de 18 à 64 ans, au-delà de 65 ans)
- et pour le cas particulier des patients porteurs d'affections chroniques.
Pratiquer : pour quels bénéfices?
Les bénéfices de la pratique d'une activité physique régulière sont maintenant bien établis par la littérature scientifique. Et cela, aussi bien pour des sujets sains en bonne forme que pour des personnes porteuses de maladies chroniques. Dans le contexte actuel "d'épidémie" d'obésité et de surpoids, l'incitation à la pratique d'une activité physique va contribuer à éviter un certain nombre de pathologies chroniques et d'augmenter l'espérance de vie de ces personnes. Chez les personnes porteuses de maladies chroniques et/ou âgées, l'activité physique régulière est bénéfique pour un certain nombre de raisons :- maintien de l'autonomie ;
- amélioration de la qualité de vie et ;
- souvent l'espérance de vie.
- une augmentation de la qualité de vie,
- une réduction des hospitalisations pour un problème coronaire ou pour insuffisance cardiaque.
- souvent une augmentation de l'espérance de vie
Chez les enfants et les adolescents, l’activité physique permet :d’améliorer la condition physique (capacité cardiorespiratoire et aptitudes musculaires) ; d’améliorer la santé cardiométabolique (pression artérielle, dyslipidémie, glucose et résistance à l’insuline) ; d’améliorer la santé osseuse ; d’améliorer les résultats cognitifs (réussite scolaire et fonctions exécutives) ; d’améliorer la santé mentale (diminution des symptômes de dépression) ; de réduire l’adiposité. Chez les adultes et les personnes âgées, l’activité physique à des niveaux plus élevés permet :de réduire la mortalité, toutes causes confondues ; de réduire la mortalité liée aux maladies cardiovasculaires ; de réduire l’hypertension incidente ; de réduire le nombre de cancers incidents spécifiques à un site (cancers de la vessie, du sein, du côlon ou de l’endomètre, adénocarcinome oesophagien, cancers de l’estomac et du rein) ; de réduire le diabète de type 2 incident ; de prévenir les chutes ; d’améliorer la santé mentale (diminution des symptômes de dépression) ; d’améliorer la santé cognitive ; d’améliorer le sommeil ; d’obtenir éventuellement un meilleur niveau d’adiposité.
Ce que disent les recommandations pour la pratique
Ces recommandations sont détaillées par tranche d'âge. Une grande part des objectifs est commune (notamment pour les activités en endurance). L'OMS recommande une durée hebdomadaire minimale d'activité physique modérée de 150 minutes mais incite à en réaliser plus (conseille une durée double). On se souvient de recommandations de 30 minutes d'activité physique trois fois par semaine il y a quelques années. C'était notablement insuffisant… le bénéfice était assez faible. Cela est expliqué par ce que les bénéfices de l'exercice physique augmentent à la fois avec la durée et l'intensité de la pratique. Certains points sont soulignés pour les plus jeunes (lutte contre la sédentarité croissante) ou pour les plus âgés et/ou ayant des maladies chroniques (préservation de l'autonomie).Les recommandations de l'OMS pour les enfants de 5 à 17 ans
Les enfants et les adolescents de 5 à 17 ans :devraient consacrer en moyenne 60 minutes par jour à une activité physique d’intensité modérée à soutenue, principalement d’endurance, tout au long de la semaine. Des activités d’endurance d’intensité soutenue, ainsi que celles qui renforcent le système musculaire et l’état osseux, devraient être pratiquées au moins 3 fois par semaine. Le temps de sédentarité devrait être limité, en particulier le temps de loisir passé devant un écran.
Les recommandations de l'OMS pour les adultes de 18 à 64 ans
Les adultes de 18 à 64 ans :(1) Pour une activité telle que la marche (surtout sur terrain plat), il faut pratiquer plus de 150 minutes soit 2,5 heures par semaine pour obtenir un effet significatif ; l'idéal étant de réaliser plus de 300 minutes soit 5 heures par semaine.. (2) Quand l'intensité de l'exercice augmente, le même effet est obtenu pour une durée de pratique inférieure. Pour éviter l'augmentation trop rapide du niveau de difficulté, il est recommandé de fractionner l'intensité de l'exercice en alternant des phases brèves d'exercice plus intenses (inférieures à quelques minutes, en étant un peu essoufflé) avec des phases de récupération de faible intensité (de durée identique ou inférieure à la phase d'exercice plus intense). On observe alors une progression et un risque plus faible de problèmes ostéoarticulaires et cardiaques. L'augmentation de l'intensité de l'entraînement doit toujours être progressive (surtout quand on prend de l'âge et/ou on reprend une activité physique).(1) devraient consacrer au moins 150 à 300 minutes par semaine à une activité d’endurance d’intensité modérée ; (2) ou pratiquer au moins 75 à 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue ; ou une combinaison équivalente d’activités d’intensité modérée et soutenue tout au long de la semaine ; devraient pratiquer 2 fois par semaine ou davantage des activités de renforcement musculaire d’intensité modérée ou supérieure - qui sollicitent les principaux groupes musculaires - celles-ci procurant des bienfaits supplémentaires pour la santé ; peuvent porter à plus de 300 minutes la pratique d’une activité d’endurance d’intensité modérée ; ou pratiquer plus de 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue ; ou une combinaison équivalente d’activités d’intensité modérée et soutenue tout au long de la semaine, afin d’en retirer des bienfaits supplémentaires pour la santé ; et devraient limiter leur temps de sédentarité. Remplacer la sédentarité par une activité physique quelle qu’en soit l’intensité (y compris légère) est bénéfique pour la santé ; devraient tous s’efforcer de dépasser les niveaux recommandés d’activité physique d’intensité modérée à soutenue afin d’amoindrir les effets néfastes d’un niveau de sédentarité élevé.
Les recommandations de l'OMS pour les adultes de plus de 65 ans
Les adultes de 65 ans et plus :Les recommandations sont les mêmes que pour les adultes plus jeunes et ; Dans le cadre de leur programme hebdomadaire de mise en forme, les personnes âgées devraient pratiquer des activités variées et à plusieurs composantes qui mettent l’accent sur l’équilibre fonctionnel et des exercices de force d’intensité modérée ou supérieure, 3 fois par semaine ou davantage, afin d’améliorer leur capacité fonctionnelle et de prévenir les chutes.
Pour les personnes âgées de plus de 65 ans, il est recommandé de faire des exercices faisant travailler tous les groupes musculaires, comme de la gymnastique ou de la musculation légère par exemple afin de ralentir la fonte musculaire qui survient avec l'âge, maintenir l'autonomie et prévenir les chutes chez les plus âgés.
Les recommandations de l'OMS pour les personnes souffrant d'affections chroniques
Il est maintenant démontré que la reprise ou le maintient d'une activité physique régulière est bénéfique pour de nombreuses infections chroniques. Les personnes porteuses d'affections chroniques, en particulier de problèmes cardiaques, doivent impérativement faire le point avec leur médecin avant d'envisager toute reprise ou toute intensification d'une activité physique. Car, leurs problèmes de santé vont vraisemblablement conduire à une adaptation du mode d'activité physique et/ou de son intensité. Néanmoins, cette activité physique ne sera que très rarement contre-indiquée du fait des bénéfices très largement démontrés. L'éventuelle limitation concernera principalement le niveau d'intensité physique, certaines activités (en cas de prise d'un traitement anticoagulant par exemple). Un avis médical reste impératif dans ce contexte. Une vidéo très intéressante à ce sujet (intervention au Sénat du Pr François Carré, cardiologue du sport) : ICILes personnes souffrant d’affections chroniques (hypertension, diabète de type 2, survivants du VIH ou du cancer) :devraient consacrer au moins 150 à 300 minutes par semaine à une activité d’endurance d’intensité modérée ; ou pratiquer au moins 75 à 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue ; ou une combinaison équivalente d’activités d’intensité modérée et soutenue tout au long de la semaine ; devraient pratiquer 2 fois par semaine ou davantage des activités de renforcement musculaire d’intensité modérée ou supérieure - qui sollicitent les principaux groupes musculaires - celles-ci procurant des bienfaits supplémentaires pour la santé. Dans le cadre de leur programme hebdomadaire de mise en forme, les personnes âgées devraient pratiquer des activités variées et à plusieurs composantes qui mettent l’accent sur l’équilibre fonctionnel et des exercices de force d’intensité modérée ou supérieure, 3 fois par semaine ou davantage, afin d’améliorer leur capacité fonctionnelle et de prévenir les chutes. peuvent porter à plus de 300 minutes la pratique d’une activité d’endurance d’intensité modérée ; ou pratiquer plus de 150 minutes d’activité d’endurance d’intensité soutenue ; ou une combinaison équivalente d’activités d’intensité modérée et soutenue tout au long de la semaine, afin d’en retirer des bienfaits supplémentaires pour la santé ; devraient limiter leur temps de sédentarité. Remplacer la sédentarité par une activité physique de tout niveau d’intensité (y compris de faible intensité) est bénéfique pour la santé ; et devraient tous (adultes et personnes âgées) s’efforcer de dépasser les niveaux recommandés d’activité physique d’intensité modérée à soutenue afin d’amoindrir les effets néfastes d’une sédentarité élevée.