Insuffisance cardiaque campagne Assurance Maladie

Campagne de l’Assurance Maladie sur l’insuffisance cardiaque

Insuffisance cardiaque : campagne nationale de l'Assurance Maladie

Vous trouverez ici des différentes sources en rapport avec la campagne nationale de sensibilisation à l'insuffisance cardiaque : campagne actuelle de l'Assurance Maladie mais aussi la page du CHU de Dijon sur la Journée de Sensibilisation à l'insuffisance cardiaque en septembre 2021.

Cette maladie touche 2,5 millions de personnes en France. La connaissez-vous?

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cardiologue dijon valmy cardiorenal insuffisance cardiaque

INSUFFISANCE CARDIAQUE (3)

Insuffisance cardiaque (3) : trop de sel (et d'eau) = danger !

Pourquoi les oedèmes et la prise de poids?

Lors des phases de décompensation de l’insuffisance cardiaque (ou lors de sa découverte), une prise de poids et des œdèmes sont souvent présents...

Cette rétention d’eau est accompagnée d’une rétention de sel. D’ailleurs, c'est plutôt l'excès de sel qui aggrave la rétention d’eau. Toute consommation excessive de sel chez les patients atteints d’insuffisance cardiaque conduit à une rétention d’eau plus importante. 

Cette rétention hydrosodée (rétention d'eau et de sel) est favorisée par la moindre efficacité de la pompe cardiaque qui doit faire circuler cet excès volume de liquide et de sel dans la circulation sanguine vers le site d’élimination d’eau et de sel : les reins. 

Cela augmente donc que la charge de travail d’un cœur déjà malade. Si les capacités d’élimination de l’organisme sont dépassés cela conduit à une accumulation corporelle et à la prise de poids. Les œdèmes peuvent concerner les jambes mais également les poumons.

Les variations de poids

Lorsque l’insuffisance cardiaque est contrôlée et stable (en phase d’équilibre), le poids est également stable car il existe un équilibre entre les entrées et les sorties de sel et d’eau. Le patient n’a pas d’œdèmes et le niveau d’essoufflement est nul ou modéré (car il peut exister d’autres problèmes comme une maladie pulmonaire type bronchite chronique, un surpoids, une fréquente sédentarité…)

Les variations rapides du poids aussi bien à la hausse qu’à la baisse sont principalement liées à la mobilisation de volume d’eau. Elles sont souvent visibles au bout de quelques jours seulement. A condition d'observer ses jambes et suivre son poids. Prendre ou perdre de la masse graisseuse prend beaucoup plus de temps…

Si le poids augmente rapidement, il existe une rétention d’eau et de sel dans l’organisme qui s’exprime assez souvent par des œdèmes. Inversement, si le poids baisse rapidement, une déshydratation est déjà en cours d’installation.  Dans les deux cas, cela n'est pas normal ; l'équilibre du moment est rompu.

Principaux facteurs influençant les variations rapides de poids : ils sont en rapport avec un gain/perte de sel

À la hausse

  • apport de sel et/ou d’eau trop importants (notamment par l’alimentation, parfois par la prise de compléments alimentaires ou de certains médicaments par exemple les anti-inflammatoires sans stéroïdiens.
  • élimination insuffisante de sel et d’eau pouvant être liée à différents facteurs (altération aggravée de la pompe cardiaque, un problème rénale…) Un facteur courant est la non prise du traitement, diurétique en particulier.
  • baisse trop importante du traitement notamment diurétique.

À la baisse

  • apports insuffisants de sel et/ou d’eau. 
  • perte de sel et d’eau trop importante (vomissements, diarrhée, transpiration abondante…)
  • augmentation trop importante du traitement diurétique.

Les médicaments du traitement de l’insuffisance cardiaque (et leur bon suivi) vont contribuer à cet équilibre. Les médicaments diurétiques induisent une perte de sel et d’eau au niveau rénal.

L'augmentation du traitement diurétique permet de corriger rapidement les augmentations rapides de poids liées à rétention de sel et d’eau. 

Aussi, cette perte de sel est rendue plus efficace par la réduction simultanée de la consommation de sel (surtout) et d’eau.

Nous verrons plus précisément dans le prochain article l’importance et les modalités de la surveillance du poids.

cardiologue dijon valmy cardiorenal insuffisance cardiaque

INSUFFISANCE CARDIAQUE (2)

Insuffisance cardiaque (2) : signes et symptômes

L’insuffisance cardiaque se manifeste par différents symptômes et signes. 

Ces symptômes sont surtout visibles lors de la découverte d’une insuffisance cardiaque ou lors de l’aggravation d’une insuffisance cardiaque.

1 - La fatigue (asthénie)

Elle est toujours présente au moins à l’effort, souvent accompagnée d’une réduction progressive des activités physiques habituelles («je n’y arrive plus alors que je le faisais il y a encore 3 à 6 mois").

Cette fatigue physique est liée à un débit cardiaque insuffisant pour un effort donné. 

Cette réduction du niveau d’activité s’accroit avec la sévérité de la maladie.

2 - L'essoufflement (dyspnée)

La dyspnée est souvent présente. Au début de la maladie, elle ne se manifeste qu’au cours d’efforts physiques (d’un niveau parfois assez élevé si la personne est habituellement très active). 

Progressivement, la dyspnée survient pour des efforts de moins en moins importants. La limitation à l'effort est souvent permanente pour un type d'effort donné.

Parfois même, la dyspnée est présente au repos, la nuit et oblige la personne a dormir en position assise. A ce stade, la prise en charge devient urgente (risque d'évolution vers un oedème pulmonaire aigü).

Cette dyspnée est en rapport avec une stagnation d'eau dans les alvéoles pulmonaires. Cela rend plus difficile l'oxygénation du sang dans certaines parties des poumons.

Au début, cette stagnation d'eau ne survient que transitoirement lors d'efforts (au début assez importants puis de moins en moins). Progressivement, cette stagnation d'eau au niveau des poumons devient plus permanente lorsque l'insuffisance cardiaque s'aggrave.

Alors la dyspnée devient présente au repos et/ou la nuit. La stagnation d'eau est devenue quasi permanente dans différentes zones des poumons. La position assise au bord du lit avec les jambes pendantes soulage car, sous l'effet de la gravité, le surplus d'eau est concentré dans la partie inférieure des poumons.

3 - Les oedèmes et la prise de poids

La prise de poids est très souvent présente lors de la découverte ou des phases d'aggravation de l'insuffisance cardiaque. La plupart du temps, elle est d’évolution d’assez rapide (quelques jours ou semaines).

Lorsque la prise de poids s'accentue, elle est alors souvent accompagnée l’oedèmes, de fatigue et d’essoufflement (dypsnée), parfois de difficultés alimentaire en raison d'une perte d'appétit ou de troubles de la digestion.

Les oedèmes sont liés à la stagnation d’un surplus d’eau dans l’organisme. Ils sont localisés au niveau des jambes (effet de la gravité). Ils augmentent parallèlement à la prise de poids.

Au niveau des jambes, on peut remarquer qu'on a du mal à mettre ses chaussures parce que les pieds sont gonflés, que les jambes prennent la marque des chaussettes,

Parfois l'abdomen a aussi un peu grossi..

Au début, cette prise de poids n'est souvent accompagnée d'aucun symptôme et passe souvent inaperçue mais le patient insuffisant cardiaque peut devenir pleinement acteur dans la prise en charge de sa maladie (éducation, autosurveillance et télésurveillance). Nous reviendrons ultérieurement sur ces point très importants.

Dans l'article suivant, découvrez la raison des oedèmes et de la prise de poids.
cardiologue dijon valmy cardiorenal insuffisance cardiaque

INSUFFISANCE CARDIAQUE (1)

Insuffisance cardiaque (1)

Définition de l'insuffisance cardiaque

L’insuffisance cardiaque est l’incapacité du muscle cardiaque à assurer normalement son rôle de propulsion du sang dans l’organisme. Elle peut survenir dans l’évolution d’un infarctus du myocarde, d’une angine de poitrine, d’une HTA… Sa fréquence augmente avec l’âge...

Nous vous conseillons de lire de cette définition la suite sur le site d'Ameli

Nous conseillons également de consulter l'excellente brochure insuffisance cardiaque de la Fédération française de cardiologie qui donne des explications relativement détaillées.

Dans l'article suivant, les signes d'insuffisance cardiaque seront développés.

recommandation consommation de sel

Recommandations sur la consommation de sel

Comment diminuer la consommation de sel

Sel  : consommation réelle et recommandations actuelles

Aujourd'hui, la consommation de sel en France est d’environ 8 g/jour. Parfois, la consommation est nettement plus importante (12-15 g/j voire plus).

Les recommandations en la matière préconisent une consommation de sel limitée à 6 g/jour. Surtout pour un patient hypertendu ou insuffisant cardiaque... L'OMS parle même de 5 g/j.

On recommande une diminution de la consommation de sel et des produits salés pour améliorer le contrôle de la pression artérielle (chez l'hypertendu) et éviter les oedèmes pulmonaire ou des membres inférieurs (chez l'insuffisant cardiaque).

Le sel est naturellement présent dans la plupart des aliments... Alors, même avec de bonnes intentions, on peut vite sous-estimer sa consommation.

On peut calculer la consommation de sel quotidienne à partir du contenu de sodium éliminé dans les urines sur 24 heures. Cela est rarement fait en pratique en cardiologie, un peu plus souvent en néphrologie. 

Les aliments les plus riches en sel sont :

- la charcuterie : terrines, foie gras, viande, poissons fumés, jambon, saucisses ; 

- les plats cuisinés : pizzas, quiches, choucroute, cassoulet, potage déshydraté et plats préparés surgelés (sauf les légumes surgelés non préparés)

- les fromages particulièrement riches en sel : roquefort, bleu, mimolette, feta, comté, parmegiano. Privilégier la consommation des yaourts et du fromage blanc.

- les condiments : la moutarde, la mayonnaise du commerce, les bouillons, le concentré de tomates, cornichons, ketchup ;

- les conserves surtout de poisson, viandes, légumes ;

- Produits de la mer : crustacés coquillages, plats préparés à base de poisson ;

- boissons salées : l’eau Vichy Célestin, Saint-Yorre, Badoit, Quezac. Jus de tomate.

- biscuits  apéritifs, chips, cacahouètes, olives.

- pain en général mais surtout les biscottes, viennoiseries, pâtisseries, pain de mie, pains aux noix, aux olives aux lardons…

- beurre salé ou  beurre demi-sel.

 

En pratique pour réduire la consommation de sel

- limiter le sel et les bouillons cubes lors de la cuisson et ne resaler pas à table ;

- privilégier les épices, aromates et herbes aromatiques ;

- n’utilisez pas de sel de régime (très riche en potassium) ;

- attention aux appellations « sel de Guérande », « sel de céleri » ; il s’agit toujours de sel...

- privilégier les produits frais ou surgelés non cuisinés, limiter les conserves.

- privilégier les fromages frais, fromage blanc et limiter la consommation de fromage.

- si vous consommez de l’eau gazeuse, préférez la Salvetat, San Pellegrino ou Perrier.

- lisez les étiquettes de vos produits courants pour connaître leur teneur en sel.

- si vous êtes invité ou si vous allez au restaurant, évitez l’accumulation de plusieurs aliments riches en sel, évitez de consommer d’autres aliments riches en sel au cours de la journée.